À peine Paul Hood et l'Op-Center ont-ils résolu la prise
d'otages à l'ONU
( Op-6 : Etat de siège) que le service est à nouveau sur la brèche... Un terroriste international fomente un attentat pour attiser les tensions entre l'Iran et l'Azerbaïdjan, et indirectement, les États-Unis et la Russie. L'enjeu : les gisements pétroliers de la Caspienne, mais aussi le pouvoir à la Maison-Blanche. Car en fait, le terroriste est soudoyé par des conjurés membres du gouvernement qui cherchent à déstabiliser le président pour l'amener à la démission. Ce complot machiavélique, nourri de la rivalité entre services secrets, va mener le pays au bord du coup d'État et la planète à deux doigts d'une nouvelle guerre mondiale.
Surprise, cette fois, il se passe plein de choses, on se croirait presque dans un Jack Ryan : rebondissements, suspense, action palpitante... On note toutefois un étonnant effacement des comparses. Comme dans les Ryan, il y a un héros (Paul Hood, le directeur du service), un méchant (ici, le "Harponneur", l'infâme terroriste auteur de l'attentat de Beyrouth qui a causé la mort de la femme de Bob Herbert et l'a cloué dans un fauteuil roulant) et une victime... le président Michael Lawrence !
Enfin, bien sûr, un complot, cette fois dû à la lutte d'influence entre
NSA et Op-Center : aidé par l'agence de renseignements, le vice-président et deux proches du pouvoir décident de déstabiliser Lawrence en n'hésitant pas à s'acoquiner avec un terroriste international, au risque de déclencher une guerre mondiale (pas moins !).
Mais grâce à la collaboration entre Op-Centers américain et russe, le complot sera déjoué à la dernière seconde. Même s'il vient en suite logique d'
Op-6 (Hood ne s'est pas encore remis de la prise d'otages aux Nations unies, sa fille est encore traumatisée et il est en train de divorcer d'avec sa femme, bref, il est dans le même genre de galère sentimentale dont vient tout juste de se dépêtrer son homologue de la
Net Force, Alex Michaels
*), le bouquin peut se lire indépendamment et s'il n'y avait un teaser final, on pourrait presque croire qu'il conclut la série puisque : Paul Hood, enfin, va se résoudre à tromper sa future ex (à la dernière phrase du dernier chapitre, pas trop tôt !). Bob Herbert est enfin vengé (vingt ans après, comme chez Dumas), le terroriste étant abattu (à l'avant-dernier chapitre), les deux Op-Center (américain et russe, créés dans OP-2) vont enfin collaborer.
Mais l'épilogue sous-entend qu'une crise indo-pakistanaise va être le prétexte à une nouvelle lutte d'influence fratricide entre services secrets américains (
NSA,
CIA et Op-Center...) Rendez-vous donc
pour Op-8 !
Op-Center est une série imaginée par Tom Clancy avec Steve Pieczenik, écrite par Jeff Rovin.