... En attendant de descendre retrouver G-J au bistrot, elle admire le panorama sur la capitale qui s'offre derrière les baies vitrées de son septième étage post-haussmannien. Vue imprenable : devant elle, les hauts feuillets couleur bronze de la Mégathèque puis en glissant vers la droite, au loin, les moches cubes d'Italie, le trapèze élancé de la tour du Ministère de l'Éducation nationale, édifiée dans les années 80 à l'emplacement de l'ex-prison de la Santé, puis c'est la
Parnasse, avec la Tour Eiffel presque dans son alignement, l'anodine boîte à chaussures surmontant Jussieu, Notre-Dame, dont seules les tours et la flèche sont visibles, éclairées par les projecteurs, et enfin très loin, tout là-bas, à l'extrême droite de son balcon, l'horizon de la Défense, découpé par l'Arche et ponctué par la Tour cybernétique de Nicolas Schöffer, dont les jeux de laser et les projecteurs Pani braqués droit vers le ciel transpercent, contournent ou soulignent la couche de nuages recouvrant obstinément l'agglomération parisienne comme une chape de coton hydrophile un peu sale...
