Vénus, et pas encore noyée dans la lueur du couchant, Mercure, parfaitement visible sous les Pléïades... Songeons que certains astronomes comme Copernic ou Tycho Brahé ne sont jamais parvenus à voir Mercure à l'œil nu. Il faut en effet un ciel parfaitement dégagé le soir vers l'ouest ou le matin vers l'est mais surtout, la planète ne s'écarte jamais à plus de 17 degrés du soleil, de sorte qu'elle est le plus souvent noyée dans son éclat.

Jeu de cache-cache avec les nuages... 22 heures (20h TU...) avant que le ciel ne se couvre entièrement, Mars et Saturne apparaissent, Vénus se couche, Mercure est encore visible au ras de l'horizon. Il s'agit ici d'un rapprochement planétaire. On parle de conjonction lorsque l'écart entre les astres est inférieur à 5° (approximativement la largeur de la paume, vue le bras tendu).
Rappelons enfin que conjonctions ou rapprochements ne sont que des phénomènes de perspective. N'en déplaise aux astrologues, c'est vues de la Terre que les astres paraissent fortuitement s'aligner. (Qui plus est, les astrologues ne tiennent même pas compte de la hauteur apparente des astres sur l'écliptique. Ainsi, pour eux, l'écart entre Mars et Saturne sera bien plus réduit, alors que la photo montre clairement que la planète rouge est "au-dessus" de l'alignement formé par Saturne, Vénus et Mercure.

Deux vues de la conjonction Lune-Saturne du 16/04/2002, prise avec le Célestron 8 + réducteur de focale sur pellicule 400 ISO appareil Nikon F80 (ciel voilé). Noter en l'espace d'une demi-heure, la progression de la Lune en direction de Saturne.
À gauche, à 22 h 25 le 16/04/02 pose 1 seconde
À droite, à 23 h 02 le 16/04/02 pose 0,5 seconde

(photos Gérard Botzon)

En l'occurrence, une correction gamma effectuée réalisée avec Irfanview, assortie d'une rectification de la balance des couleurs pour supprimer la dominante bleue, permet de mettre en valeur les étoiles des Gémeaux entourant Jupiter. Tout en haut, Pollux, tout en bas, Bételgeuse