« Armes d'
Odd'Antonio, gentilhomme florentin, aussi dit Oudart de Fiel en pays de France. Elles se blasonnent ainsi :
« Écartelé au un et quatre, d'argent vêtu de gueules, au deux et quatre, parti de sable et de sinople, à la vergette d'or brochant sur le tout »
Notons qu'une version antérieure des armes de la famille da Fiesole, attestée à la fin du XIIIe siècle, différait légèrement puisqu'en un et quatre, la partition était taillée d'argent et de gueules, tandis que les deux autres cantons présentaient un écu mi-parti de sable et de sinople, les couleurs étant en contact, dites cousues, partition qui contrevenait donc aux bonnes règles de l'art de la composition héraldique (même si celles-ci étaient encore mal stabilisée à l'époque), d'où l'introduction de la vergette d'or qui sépare les émaux.

Par ailleurs, la partition dextre du chef et sénestre de pointe entraînait un découpage manquant d'équilibre ainsi qu'aux cantons 1 & 2, un contact émail sur émail, même si celui-ci (provenant de deux armes différentes) n'est pas aussi critique.
Toujours est-il que certains héraldistes ont toutefois avancé (compte tenu de la date de changement de l'écu qui semble correspondre avec un voyage d'Odd'Antonio en France, aux alentours des années 1437-1438) que le passage au vêtement de gueules pourrait correspondre à un signe d'allégeance à un ordre religieux secret du nom d'
Ordo (d'autres sources l'appellent Omissio Medo), consécutif à la rencontre d'Odd'Antonio avec un chevalier de l'ordre de Rhodes,
Arthur Antoine Jason Neven. Mais cela reste du domaine des hypothèses non prouvées.

Quant aux parti de sinople et de sable à la vergette d'or, il est à noter (et là on ne peut guère parler de coïncidence) que ces armes remarquables par leurs couleurs encore assez peu usitées à cette époque, sont précisément celles qu'adoptera le mystérieux mage
Josuah Ferrol (lequel n'hésitera pas par la suite à se faire appeler Josuah de Ferrol). Or, l'histoire atteste bien que Odd'Antonio a plusieurs fois eu l'occasion de rencontrer celui-ci, la première sans doute lors d'un de ses retours à Florence, où les archives attestent de la présence d'un prêteur sur gages portant ce nom. Coïncidence pour le moins troublante, on en conviendra.

Par ailleurs, plusieurs héraldistes et médiévistes n'ont pas manqué de noter deux faits troublants concernant ces armes : d'abord leur simplicité manifeste (des champs pleins, peu de brisures, aucun meuble ou ornement) alors qu'aucun de ces personnages (à l'exception notable du chevalier AAJN) ne peut se prévaloir d'une hérédité aussi ancienne que celle des grandes familles nobles d'Europe ou des grands ordres monastiques ou guerriers.


Second mystère, plusieurs érudits parmi lesquels, entre autres,
Géraud-Joachim Ferraz, plus connu sous le nom de G-J Cray-Theille, ont pu relever (hasard, coïncidence ou indice signifiant ?) que les quatre couleurs principales qui apparaissent sur ces divers blasons (et pour celui d'Odd'Antonio), dans l'ordre même du blasonnement des cantons, sont celles des quatre montures des Cavaliers de l'Apocalypse -- citons ici Jean l'Évangéliste : « Le premier cheval est blanc, le deuxième rouge, le troisième est noir et le dernier est vert »