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Fiche bibliographique



Tom Clancy présente (roman écrit par David Michaels)
SPLINTER CELL - Cellule dissidente

(Tom Clancy's Splinter Cell)
Traduit de l'américain par Jean Bonnefoy
ÉDITIONS ALBIN MICHEL
Série Splinter Cell
octobre 2006| 424 p. | 15€


1er volume de la série "Splinter Cell" tirée du jeu vidéo Ubisoft.
Cette nouvelle série est (en partie) basée sur les personnages et les situations du jeu vidéo éponyme distribué par Ubi Soft (et créé par Ubi Soft Canada). On notera que c'est la toute première fois, chez "Clancy and C°" qu'un roman est dérivé d'un jeu. Jusqu'ici, qu'il s'agisse des romans écrits par Tom Clancy proprement dit (comme "Rainbow Six") ou des multiples séries qu'il chapeaute ("Op-Center", "Net Force"...), les jeux en avaient été dérivés par la suite.
(Voir le site de présentation du jeu)

Splinter Cell Splinter Cell « Quand je ne suis pas en mission pour le Troisième Échelon, je mène une existence relativement ennuyeuse... » Qui confesse ces mots ? Sam Fisher. Qui est Sam Fisher ? Un agent américain de la NSA. Mais un agent très spécial : Un Splinter Cell.
Entendez un « Élément dissident », électron libre qui travaille en solo, aguerri, invisible, meurtrier. Doté du dernier cri en matière de technologies de terrain, surarmé, suréquipé, il a le droit d'espionner, voler, détruire, voire assassiner pour protéger la liberté et la démocratie... Quoi qu'il fasse, son gouvernement niera son existence. Il doit se débrouiller seul.

Basé sur le célèbre jeu « Splinter Cell » créé par Tom Clancy et Ubi Soft, ce roman dévoile enfin aux innombrables fans de Sam Fisher tout un pan secret de son personnage de super-héros : sa famille, son passé, ses convictions, ses doutes... mais aussi son flegme mâtiné d'un solide sens de l'humour.
Sam Fisher est donc un "Splinter Cell" ou "cellule dissidente" : un agent chargé, par une branche secrète de la NSA baptisée "Troisième Échelon", de régler clandestinement les problèmes de sécurité liés de près ou de loin au terrorisme et au piratage international des informations. Pour ce faire, il dispose de moyens considérables, de toute une panoplie de gadgets à faire pâlir James Bond, (dont des implants lui permettant de communiquer directement par liaison satellite avec son patron, le colonel Irving Lambert), d'une montre-balise-GSM-téléphone sat-ordi-fax-caméra- appareil photo, encore plus perfectionnée que le "Virgil" de la Net Force, d'un casque doté de visualiseurs infrarouges, thermiques et fluorescents, et surtout d'une combinaison collante climatisée et pare-balle qui lui donne un look (un peu ridicule, lui-même l'avoue) de super-héros de bande dessinée...
Mais en contrepartie, il est entièrement livré à lui-même et (dans la grande tradition des super-héros-super-espions), ne peut se démasquer à quiconque et toutes ses entreprises doivent rester secrètes... Bref, on l'aura compris (et les fans du jeu le savent déjà) c'est Clark Kent transformé en Superman.

Dès le premier chapitre, le ton est donné : on est bien dans la droite ligne d'un film d'action (entre Matrix et Daredevil) ou de la séquence d'ouverture d'un jeu vidéo : c'est rapide, spectaculaire , enlevé, et l'on ne s'encombre pas de réalisme : le lecteur doit immédiatement comprendre que le héros sera par définition invincible... bref, les passionnés du jeu reconnaîtront leur héros.
Mais ce qui est intéressant, c'est qu'ils vont enfin, non seulement s'identifier à lui (tous les chapitres où il intervient sont du reste écrits à la première personne), mais surtout découvrir le personnage... une touche de cynisme et d'ironie au second degré, pas mal d'humour, mais aussi des doutes, une faille personnelle... ils vont aussi découvrir sa vie de famille et son passé, pas si simple.
Pour le reste, il s'agit finalement d'une assez banale aventure faisant intervenir les ingrédients habituels au genre : des marchands d'armes au Moyen-Orient, la mafia russe, des terroristes islamistes, la renaissance du "super-canon" de Saddam (rien que ça) et pour ajouter un ressort humain dramatique, une prise d'otage qui touche de près notre héros.
Bref, on l'aura compris, foin de réalisme et de considérations géopolitiques profondes : on est délibérément dans l'action et la plus parfaite fantaisie, les gouvernements et autres organisations criminelles sont ramenés au rang de figurants et d'accessoires pour assouvir les fantasmes (délirants) de "Méchants" avec un grand "M", dans la plus pure tradition bondienne..
Au total, l'action est vivement menée, on ne s'ennuie pas une seconde (même si tout cela est à peu près aussi téléguidé qu'un jeu vidéo en mode démonstration), les dialogues sont enlevés, et surtout on se passe heureusement de ces longs tunnels descriptifs, didactiques ou géopolitiques qui ont souvent tendance à plomber les autres "Clanséries"... on a même droit à quelques considérations narquoises (et presque critiques...) sur l'implication des États-Unis en Irak et à pas mal d'observations ironiques sur le dur métier d'espion-agent- secret-super-héros...
Un petit reproche : l'aspect cyberterrorisme et guerre de l'information est abordé de manière bien superficielle (mais il y a déjà la série Net Force pour assouvir la passion des amateurs de cyber-thrillers), mais après tout, ce "Troisième Échelon est censé justement corriger les erreurs des "Échelons" précédents en privilégiant à nouveau l'action sur le terrain (le "renseignement humain") au détriment du "SigInt" (l'analyse à distance des renseignements).

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Les exégètes tatillons, bibliothécaires scrupuleux, fans gravement atteints et autres maniaques du C-V exhaustif trouveront ici une liste bibliographique (à peu près) complète.

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