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Fiche bibliographique



Tom Clancy & Martin Greenberg présentent (roman écrit par Jerome Preisler)
POWER GAMES 7 : L'HEURE DE VÉRITÉ

(Zero Hour)
Paru aux Etats-Unis en novembre 2003
ÉDITIONS ALBIN MICHEL
Série Power Games
avril 2008 | 427 p. | 16,90 €


Zero HourZero Hour
  Retour aux Etats-Unis pour ce volume (avec toutefois quelques brèves incursions au Pakistan et au Cachemire, près de la Ligne de Contrôle, ainsi qu'à Anvers). L'action se joue entre UpLink et une firme rivale "Ambright Industries" dont les activités s'avèrent bien vite assez louches.
Le déclencheur est la disparition mystérieuse d'un des responsables des ventes de cette société. En fait, on va découvrir que les technologies d'Ambright (qui fabrique entre autres des saphirs artificiels utilisés pour des lasers de forte puissance) sont détournées par des terroristes pakistanais désireux de frapper les Etats-Unis (en s'attaquant à une usine pétrochimique à capitaux indiens, installée dans la grande banlieue de New-York) : le relâchement de l'acide fluorhydrique ainsi provoqué pourrait occasionner des millions de victimes.
Mais le plus important de ce récit (plus court et plus enlevé que les précédents) n'est pas là : il est (comme toujours dans cette série) dans la description des affres personnelles et des tortures psychologiques diverses des personnages...
On notera que cette fois, les "héros" habituels s'effacent : Roger Gordian (sa fille et ses sempiternels Greyhound) ou Megan Breene (et ses affaires de coeur) ne font que de la figuration, Rollie Thibodeau ne fait qu'une brève apparition, Pete et Anne ne sont guère mieux lotis, même le "méchant", Harlan deVane, traqué depuis l'épisode précédent, est inconnu au bataillon...
Ce sont les seconds couteaux qui occupent le devant de la scène et en particulier Noriko Cousins et surtout Tom Ricci dont on parcourt le rude itinéraire pour se "reconstituer" après toutes les avanies qu'il a endurées lors des épisodes précédents.
Le cheminement est analogue pour les autres protagonistes, avec pour une fois, un lien assez net entre leurs actions (parfois contradictoires) et leur arrière-plan psychologique, souvent complexe, qui donnent lieu à de longues séances d'introspection (au prix parfois du réalisme: ainsi, quand l'on nous décrit pendant deux pages les réflexions intérieures de Roger Gordian alors qu'il est au téléphone... son correspondant doit être bougrement patient).
Bref, tous ces (nombreux) personnages ne sont pas que des silhouettes (même Jeffreys, le portier noir, par exemple), qu'il s'agisse de Lembock, le vieux gemmologue anversois rescapé des camps, de Delano Malisse, le flic de la Sûreté belge, de Zaheer, l'"exécuteur" pakistanais, et surtout d'Hassul Benazir, l'organisateur de ces actions terroristes, un Pakistanais torturé affligé de surcroît d'une maladie génétique rare qui lui interdit toute exposition à la lumière, et d'Avram Hoffman, le négociant diamantaire juif désireux de réussir à tout prix, et prêt pour cela à contourner les préceptes moraux de la communauté juive orthodoxe (et de la communauté des diamantaires), l'une et l'autre décrites avec une abondance de détail.
 
Si l'on ajoute que (pour une fois), l'auteur évite de sombrer dans le gore à tout prix et la violence gratuite (comme ce fut le cas avec l'épisode précédent), on se retrouve avec un thriller psychologique de bon aloi, au ton désabusé (même si, in fine, l'attentat est évité, c'est plus par un heureux concours de circonstances que par l'action positive de l'un ou l'autre des protagonistes).
 
Dernière remarque, pour souligner l'habileté de l'auteur : il est souvent question (intrigue oblige) des "attentats" ou de "l'attaque" contre New-York et de la paranoïa antiterroriste et sécuritaire qui a suivi (le climat de méfiance généralisée dans la grande métropole est fort bien décrit). Mais qu'on ne s'y trompe pas : dans la "tranche spatiotemporelle" de cette série de fiction, l'attentat dont il est question est celui du 31/12/99 à Times Square, décrit dans le premier volume, "Politika". Qu'importe, l'astuce marche et contribue au réalisme oppressant du récit.
 
fiche rédigée le 20/12/2003

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et en vo : Power Plays 7 : Zero Hour (VO)

Les exégètes tatillons, bibliothécaires scrupuleux, fans gravement atteints et autres maniaques du C-V exhaustif trouveront ici une liste bibliographique (à peu près) complète.

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