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Fiche bibliographique



Tom Clancy & Steve Pieczenik présentent (roman écrit par Steve Perry et Larry Segriff)
NET FORCE 9 : LE TREMPLIN

(Springboard)
Traduit de l'américain par Jean Bonnefoy
ÉDITIONS ALBIN MICHEL
Série Net Force
VO parue en janvier 2005. VF A paraître en 2008 | VO 370 p. | 15 €


La Relève
Août 2014.
Après la transition ("La Relève") :
) du volume précédent, nous voici à nouveau dans le vif du sujet, avec un volume épais et dense(près de 150 000 signes de plus que Net Force 8), mettant en action la nouvelle génération autour de l'inamovible Jay Gridley.

Cette fois, c'est le branle-bas de combat au Pentagone : des pirates inconnus ont pénétré les ordinateurs de simulation stratégique de l'armée américaine... Prétexte tout trouvé pour que le ministère de la Défense décide de prendre la Net Force sous sa coupe. Après tout, le chef de son bras armé est bien déjà un Marine (le colonel Abe Kent)... même si cela défrise quelque peu Jay Gridley et le nouveau patron Thomas Thorne...
Mais il n'y a pas que le pouvoir américain qui est touché : l'ex-ennemi juré de la Net Force, Cybernation, est également la cible d'attaques... Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Jay Gridley va accepter de s'allier avec le géant français de la réalité (et de la «société») virtuelle et va devoir collaborer (après une longue période de méfiance réciproque) avec son patron, le richissime et charismatique Charles Seurat (informaticien de génie mais également descendant du célèbre peintre pointilliste...).

Bien vite — aidés du reste par le patron de l'équivalent embryonnaire d'une Net Force chinoise — Américains et Français vont se rendre compte que l'origine de la manipulation vient en fait du continent chinois... Orchestrée par le général gouvernant l'enclave de Macao qui a décidé de défaire l'Occident et ses valeurs corrompues, dont l'Internet et la réalité virtuelle sont pour lui les symboles. Et pour mettre en œuvre son plan, il a besoin de fonds, qu'il espère trouver en pillant les casinos de Macao, tout en maquillant son agression en attaque terroriste. Mais s'il veut restaurer la grandeur de la Chine, on va découvrir in fine que pour ce faire, le général félon est prêt à déclencher une guerre nucléaire entre la Chine et Taïwan ou entre les deux Corée...
Comme de juste, la Net Force va intervenir et remettre de l'ordre dans tout cela, à la fois dans le virtuel (grâce à Jay et son allié de circonstance, le Français Seurat) et dans le monde réel (grâce au colonel Kent et ses commandos qui vont intervenir clandestinement en Chine, et au niveau politique, grâce au patron, Thorne et son contact auprès de la CIA, la belle Melissa).

Comme si déjà l'histoire n'était pas déjà bien assez complexe, une intrigue secondaire vient comme de juste s'y greffer, et (tradition oblige dans la série), en reprenant un des fils abandonnés de l'épisode précédent : en l'occurrence, le tueur mélomane Natadze, que Tom Thorne n'avait pu réussir à capturer et qui va se manifester de nouveau... pour venir rechercher une de ses chères (et coûteuses) guitares de collection.

Comme le laissait présager l'épisode précédent, c'est désormais l'escrime qui se taille la part du lion dans les descriptions didactiques (même si les armes à feu ne sont toujours pas oubliées) : Tom Thorne donne des cours à tout le monde (il en fait même une arme de séduction avec sa promise) et, chance, Seurat (bien que Français, avec tous les défauts rédhibitoires que cette origine peut révéler dans l'univers clancyen...) va trouver grâce à ses yeux car, non content d'être un informaticien et un chef d'entreprise hors-pair, il est également fin bretteur...

Si l'on veut bien passer sur les incohérences géopolitiques de l'argument principal du récit (les visées du général Wu sont pour le moins floues et finalement assez peu crédibles...), l'histoire est relativement enlevée, les rebondissements nombreux (pour une fois, on n'est pas sûr d'emblée de qui est qui et dans quel camp il se trouve), et ce malgré les nombreuses incidentes (entre les cours d'escrime, les aventures familiales de Jay Gridley devenu jeune papa, les relations amoureuses entre le patron du service et l'agent de la CIA, sans compter un détour par l'école pointilliste et l'œuvre de Seurat), et même si l'action proprement dite (du moins, celle dans le monde réel), ne s'enclenche vraiment qu'au second tiers du bouquin.

Notons enfin que pour une fois, les Français (malgré quantité de petites piques, mais bon, c'est dans la tradition de ce genre de récit) finissent (progressivement) par avoir (presque) le beau rôle — en tout cas, ne sont plus voués aux gémonies... On notera d'ailleurs que les auteurs ont fait un réel effort de documentation pour tous les chapitres qui se déroulent en France. Il n'y a pas de grosses incohérences et, pour une fois, les quelques dialogues français ne sont pas en charabia !
24/03/2005

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Net Force 9 : Springboard (VO)

Les exégètes tatillons, bibliothécaires scrupuleux, fans gravement atteints et autres maniaques du C-V exhaustif trouveront ici une liste bibliographique (à peu près) complète.

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