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Fiche bibliographique



Tom Clancy & Steve Pieczenik présentent (roman écrit par Steve Perry et Larry Segriff)
NET FORCE 8 : LA RELÈVE

(Changing of the Guard)
Traduit de l'américain par Jean Bonnefoy
ÉDITIONS ALBIN MICHEL
Série Net Force
VO parue en décembre 2003. VF à paraître en 2008 | VO 319 p. 15 €


Cyber pirates
Octobre 2013.
Mais le plus simple est de reprendre la fin de la fiche du volume précédent (Cyber pirates) :

« Howard et Julio rendent leur tablier et vont dans le privé tandis qu'Alex Michaels et Toni donnent eux aussi leur démission...
Si l'on y ajoute pour ce volume la promotion d'un nouveau collaborateur (Larry Segriff) au rang de co-auteur, il semble bien qu'on assiste à un passage de témoin. Les anciens héros s'effacent, l'intrigue évolue — moins d'arts martiaux, moins de passages "intimes", retour des gadgets, du virtuel et de la technologie... Ne reste pour tenir la boutique que Jay Gridley, le "cyber sorcier" du virtuel, sans doute pour faire le pont avec la série fille "Net Force Young Adults" qui se passe désormais dans la même tranche temporelle. »
(Notons, au passage que cette transition au volume huit évoque les cycles des séries télévisées qui se poursuivent en général sept saisons avec la même distribution avant de revenir sous un autre avatar...)

Ce passage du témoin, c'est bien en effet « La Relève de la garde », titre de ce huitième volume de la série. Mais avant que les «anciens» ne s'effacent définitivement, ils vont (assez symboliquement : ils font surtout acte de présence) donner un coup de main aux «nouveaux», à savoir Tom Thorn, un as de l'informatique (incidemment passionné d'escrime), et Abe Kent, un baroudeur, colonel de marines, tandis que Jay Gridley s'affirme effectivement désormais comme le vrai héros de la série.
Cette fois, ce dernier se retrouve à la fois héros et victime puisque, lancé dans le décryptage d'un fichier secret qui semble contenir une liste d'anciennes taupes russes infiltrées dans de nombreux pays, dont les États-Unis, il est victime d'un attentat destiné à l'empêcher de poursuivre son enquête. Le commanditaire : James Walker Cox, un multimilliardaire qui craint de voir ainsi démasquées ses erreurs de jeunesse. Révéler son passé d'espion russe (même dormant), risquerait en effet de mettre à mal sa réputation et son empire financier... Un homme de main, ex-espion géorgien, est donc chargé d'intimider Jay.
Las, celui-ci le blesse accidentellement à la tête. Jay est dans le coma, la Net Force redouble donc ses efforts et ce qui ne devait être qu'une enquête de routine se transforme en traque obstinée. L'ex-espion géorgien finit par être démasqué (il faut dire que l'homme a le défaut d'être, à ses heures perdues, un guitariste classique virtuose, qui plus est collectionneur maniaque et fortuné de coûteux instruments faits main, bref, pour la discrétion de la couverture, on repassera, c'est d'ailleurs ainsi qu'il sera démasqué, mais cela offre prétexte aux auteurs pour étaler de longues tartines didactiques sur la guitare et la lutherie...).
Cependant la Net Force n'a toujours pas de preuves tangibles contre Cox, même si Jay (qui entre-temps a repris connaissance) mobilise tous ses talents d'as du virtuel pour traquer le milliardaire. Qui plus est, sa chute risquerait de déstabiliser l'économie occidentale tant l'homme et ses entreprises sont influents. S'en suit tout un jeu de bluffs et de chantages indirects où la Net Force, jouant la méfiance entre le milliardaire et son homme de main, parviendra à obtenir en toute fin leur élimination mutuelle à la suite d'un quiproquo diaboliquement orchestré...
Ultime retournement de situation, dans le dernier paragraphe, on apprend que Jay a enfin réussi à décrypter la fameuse liste secrète... or, Cox ne s'y trouvait pas. Bref, si le titre n'avait pas été déjà pris, le livre aurait pu s'intituler «Beaucoup de bruit pour rien».
Notons qu'avec l'effacement (déjà noté lors du volume précédent) de Toni et l'arrivée d'un nouveau patron entiché d'escrime et collectionneur d'armes blanches, un nouveau sport de combat vient reprendre le flambeau des arts martiaux indonésiens, prétexte (à nouveau) à de longues digressions sur le maniement de l'épée mais aussi à une (assez inutile) intrigue secondaire : un ancien rival de tournoi universitaire harcèle le patron via Internet et va finir par le provoquer jusqu'au siège même de la Net Force.
Dans l'ensemble toutefois, on ne s'ennuie pas, l'intrigue est assez cohérente, les rebondissements bien orchestrés et l'on retrouve avec plaisir les passages de simulation et de reconstitutions virtuelles qui sont la marque de la série — sans oublier quelques passages fort réussis décrivant le coma de Jay vu comme une réalité virtuelle dont il serait retenu prisonnier à son corps défendant...
20/03/2005

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Net Force 8 : Changing of the Guard (VO)

Les exégètes tatillons, bibliothécaires scrupuleux, fans gravement atteints et autres maniaques du C-V exhaustif trouveront ici une liste bibliographique (à peu près) complète.

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