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Fiche bibliographique



Tom Clancy & Steve Pieczenik présentent (roman écrit par Steve Perry et Larry Segriff)
NET FORCE 7 : CYBERPIRATES

(State of War)
Traduit de l'américain par Jean Bonnefoy
ÉDITIONS ALBIN MICHEL
Série Net Force
VO parue en mars 2003. VF en novembre 2007 | VO 371 p. | VF 480 p. 15 €


CyberpiratesCyberpirates
1er juin 2013 (On notera incidemment qu'il s'est déroulé plus d'un an — dans la réalité comme dans la fiction — depuis le précédent épisode de la série, CyberNation, dont ce tome constitue un second volet, mais qui peut se lire indépendamment. Par ailleurs, le titre de travail de la traduction "État de guerre" a été modifié, justement pour mieux marquer la continuité avec le tome précédent, "CyberNation").

Des virus apparemment bénins infectent les ordinateurs de la Net Force (mais aussi de l'ensemble du réseau mondial). Les pannes de courrier électronique et les extinctions dont souffrent les moniteurs ne sont pas franchement des alertes mais elles mettent à cran le service de maintenance et laissent présager des attaques plus sérieuses (qui du reste ne vont pas tarder).
Dans le même temps, l'agence se trouve confrontée à des attaques en justice qui lui dévorent un temps précieux Les poursuites, intentées au nom des pirates tués et blessés lors de l'attaque contre le "Bonne Aventure", casino flottant off-shore et en fait, base pirate de CyberNation, sont orchestrées par Mitchell Townsend Ames, richissime et puissant avocat, défenseur du groupe CyberNation. Son but : décridibiliser le service, son personnel, ses dirigeants afin de pouvoir faire passer un texte de loi légitimant l'existence de cet État virtuel face aux États nations classiques.

Parallèlement, Ames n'hésite pas à employer un homme de main, "Junior", pour faire chanter des hommes politiques afin dans le même temps d'orienter leurs votes en ce sens.

Le livre tisse donc deux intrigues parallèles habilement enchevêtrés : celle de la cavale de Junior (qui, laissant libre cours à ses penchants homicides, ne va pas tarder à accumuler les bavures, au grand dam de son employeur) et celle de l'enquête que mène la Net Force, tant dans le réel (avec le général Howard et son fidèle Julio) que dans le virtuel (grâce aux simulations de Jay Gridley) pour démasquer le complot.
Si l'on accepte d'ingurgiter les quelques pesanteurs propres à la série (entre autres, les interminables descriptions d'armes de poings et de projectiles, en revanche, Toni et Guru restent cette fois en retrait, d'où absence de démonstrations de "pentchak silat"), on se laisse rapidement emporter par l'action qui démarre sans traîner et tient en haleine de bout en bout, malgré une double intrigue finalement bien mince.

Critique ponctuelle et détail amusant, un faux raccord manifeste vers la fin du récit :
La fin d'un paragraphe laisse Junior blessé, nu et délesté de son argent, ses papiers, sa voiture et ses vêtements dans une chambre de motel... et deux paragraphes plus loin, on le retrouve, à 50 kilomètres de là, recousu au sortir d'un hôpital, de nouveau habillé, muni de papiers et d'un véhicule, et prêt à repartir de plus belle...

Notons au passage que comme avec les autres volumes de ces trois séries, les actes de violence individuelle ont encore monté d'un cran: cette fois, outre plusieurs meurtres gratuits effectués par Junior (alors qu'il n'est pas vraiment décrit comme un tueur psychopathe), on a droit à une nouvelle agression au domicile de Michaels et Toni, avec comme bouquet final, Tyrone, le fils du général Howard qui s'étant à 15 ans révélé un tireur surdoué, se retrouve (certes en état de légitime défense) contraint de tuer son agresseur...
On en vient à comprendre que nos héros soient passablement secoués et décident de tirer un trait. Résultat, Howard et Julio rendent leur tablier et vont dans le privé (qui sait, peut-être pour se recycler dans la boutique voisine et aller travailler chez Uplink :-)) tandis qu'Alex Michaels et Toni donnent eux ausi leur démission...

Si l'on y ajoute pour ce volume la promotion d'un nouveau collaborateur (Larry Segriff) au rang de co-auteur de la série, il semble bien qu'on assiste à un passage de témoin. Les anciens héros s'effacent, l'intrigue évolue — moins d'arts martiaux, moins de passages "intimes", retour des gadgets (ici, entre autres, les scooters futuristes "Human Transporters" de Segway), du virtuel et de la technologie... Ne resterait pour tenir la boutique que Jay Gridley, le "cyber sorcier" du virtuel, sans doute pour faire le pont avec la série fille "Net Force Young Adults" qui se passe désormais dans la même tranche temporelle.
08/06/2003

Le commander sur Amazon :
Net Force 7 : Cyberpirates (Albin)   Net Force 7 : State of War (VO)

Les exégètes tatillons, bibliothécaires scrupuleux, fans gravement atteints et autres maniaques du C-V exhaustif trouveront ici une liste bibliographique (à peu près) complète.

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